Elle est, ou plutôt devrait être, la figure la plus emblématique des pratiquantes du bouddhisme tibétain dans le monde. Et cela à deux titres, le plus prestigieux d'abord, sa pratique en tant que nonne bouddhiste durant douze ans dans un ermitage à plus de 4000 m d'altitude, dans une solitude totale durant les sept longs mois d'hiver
L'exigence de sa pratique, sans équivalent chez d'autres Occidentales ou Occidentaux et chez l'écrasante majorité des moines tibétains, lui confère une autorité particulière.
Son second titre de gloire est la force et la détermination avec lesquelles elle parcourt le monde depuis des années afin de réunir des fonds en vue de restaurer la lignée disparue de yoginis de la secte kargyupta à laquelle elle appartient et de créer un lieu de pratique destiné spécifiquement aux femmes.
Car elle a connu de grandes difficultés, en tant que femme, pour recevoir des enseignements de la part de moines qui les lui refusaient, mais lui prédisaient qu'avec le mérite qu'elle devait s'efforcer d'acquérir, elle allait sûrement un jour obtenir la grâce de renaître dans le corps d'un homme.
Il est très significatif de noter qu'elle a refusé de prendre la tête du monastère qu'elle a établi dans le Nord de l'Inde. Un homme qui aurait accompli le dixième de ce qu'elle a fait se considèrerait sans problème comme apte à enseigner et à diriger les autres. C'est peut-être cette humilité qui prive les femmes de modèles dont elles ont tant besoin.
Source : Bouddhisme au Feminin
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