samedi 5 novembre 2011

Les Grandes Voyageuses - 2 – Ella Maillart- En quete de la sagesse hindoue


Ella Maillart (1903-1997)  est une voyageuse, écrivaine et photographe suisse.


Fille d'un commerçant genevois libéral et d'une mère danoise sportive, Ella Maillart passe sa jeunesse au bord du lac Léman. Attirée dès son jeune âge par le sport et le dépassement de soi-même, elle fonde à 16 ans le premier club féminin de hockey sur terre en Suisse romande. Elle barre un monotype national pour la Suisse aux régates olympiques de 1924, seule femme et la plus jeune de la compétition. Membre de l'équipe suisse de ski, elle défend, de 1931 à 1934, les couleurs de la Suisse aux quatre premiers championnats du monde de ski alpin mais, attirée par le cinéma russe, elle part à Moscou pour faire un reportage dont elle tirera son premier livre : Parmi la jeunesse russe.

Après un premier séjour à Moscou et la traversée du Caucase en 1930, elle parcourt l'Asie centrale russe en 1932. En 1934, le Petit Parisien l'envoie au Mandchoukuo. Elle y rencontre Peter Fleming, et se lance avec lui, en février 1935, dans un périple de six mille kilomètres, de Pékin jusqu'à Srinagar, qui va durer sept mois. En 1937 elle traverse l'Inde, l'Afghanistan, l'Iran et la Turquie pour faire des reportages, puis en 1939, elle part dans une Ford, de Genève à Kaboul. Elle passera cinq ans dans le sud de l'Inde (1940 à 1945) auprès de maîtres de sagesse.

Contemporaine d'Alexandra David-Neel, Ella Maillart avait de nombreux points communs avec elle. Habitée elle aussi par une quête intérieure, ce n'est pas le bouddhisme qui l'appellera, mais le cheminement direct - au delà de toute tradition et de toute lignée - qui caractérisait le grand sage indien Ramana Maharshi.

Pendant un demi-siècle, la navigatrice olympique, la championne des neiges, l'aventurière du Sinkiang fut en butte à un malentendu. Depuis son retour en Suisse, cette femme était à l'affût d'une sagesse. « Le passé est mort, disait-elle, seul l'instant présent est réel ! ». Mais on lui demandait de raconter ses exploits lointains, la jeunesse russe de 1930, le désert de Tsaïdam. Il est vrai que ces récits-là, ses livres réédités en Suisse dès 1982, puis à Paris quand les Français s'entichèrent de littérature nomade, restèrent les instruments de sa réputation et sa source de revenus. Elle vieillissait pauvrement, Ella. Riche, disait-elle, « de tout ce dont j'ai appris à me passer ».

Il rayonnait de sa personne une confiance métaphysique. Lorsque appuyée sur ses deux cannes, elle perçut qu'elle ne pourrait plus vivre seule, une volonté où se mêlait son propre être et une force d'ailleurs plaça sur son chemin une femme écrivain, dès lors cuisinière, jardinière, infirmière, confidente : Anne Deriaz, témoin. «Ma troisième canne », riait Ella.
Source : Bouddhisme au Feminin

3 commentaires:

  1. Bonjour, Merci de cette video sur une femme vraiment fascinante à mes yeux, qui a connu, notamment, Hermine de Saussure, la mère de Delphine Seyrig, et Annemarie Schwarzenbach !

    Sauriez-vous svp quel est le titre du documentaire dont la video mise en ligne est extraite, et que je recherche depuis longtemps ?! Pourriez-vous également (m')apporter toutes les précisions que vous jugeriez utiles à son sujet (date de diffusion TV, éditeur, producteur, réalisateur, disponibilité DVD, ...) ?

    Je vous en remercie sincèrement d'avance.

    Bien cordialement.

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  2. Bonjour Eric,

    Il s'agit d'un documentaire portant sur les grandes voyageuses que vous avons coupé en plusieurs morceaux comme vous l'avez vu sur le blog, cela a été enregistré il y a pas mal d'années, et conservé dans une videothèque, malheureusement, nous ne pouvons pas vous en dire davantage !!!

    Bien cordialement, Nadia

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  3. C'est entendu Nadia ! Merci beaucoup de votre réponse. Bonne continuation à vous et au blog ! Bien cordialement. Eric

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