vendredi 29 juillet 2011

Sharon Salzberg - La pratique de la compassion dans le Theravada

Sharon Salzberg est l'une des figures majeures du Bouddhisme Theravada aux Etats-unis.
"Vu de l'intérieur, ma vie est juste ma vie, rien de spécial. Pourtant je me sens très fortunée. J'ai pratiqué depuis plus de trente ans maintenant et à cause de cela, mon mantra est : "j'ai tellement de chance." ("Meeting with remarquable women" voir livres)
Née à New York City en 1952, Sharon Salzberg a eu une enfance douloureuse et chaotique. Son père quitte le foyer familial quand elle a quatre ans, sa mère meurt quand elle en a neuf. Son père revient brièvement pour l'abandonner à nouveau quand elle a onze ans.

Sa première rencontre avec le bouddhisme se produit en 1969 dans un cours de philosophie asiatique à l'Université d'État de New York. Le cours éveille alors suffisamment d'intérêt pour la pousser à se rendre en Inde l'année suivante, elle a dix-huit ans.

A Bodh Gaya, elle participe en 1971 à sa première session de méditation intensive avec Goenka. Elle passe les années suivantes engagée dans une pratique intense avec Anagarika Munindra, Dipa Ma et Kalou Rimpoche.  Elle revient en Amérique en 1974 et commence à enseigner la méditation vipassana.

En 1976, elle co-fonde avec Joseph Goldstein et Jack Kornfield, l'Insight Meditation Society (IMS) à Barre, Massachusetts, qui est devenu désormais l'un des plus importants centres de méditation du monde occidental.  Puis en 1989 Sharon et Joseph Goldstein élargissent leur vision par la co-fondation du Centre d'études bouddhiques de Barre (CBCB). En 1998, ils fondent le Forest Refuge, un centre de retraites personnelles sur la propriété d'IMS. 

Sharon réside à Barre, Massachusetts, et à New York.

La réalisation de la puissance de la méditation pour surmonter la souffrance personnelle a déterminé son orientation de vie. Son enseignement et ses écrits communiquent désormais ce pouvoir à un grand nombre de pratiquants.  Aujourd'hui, elle dirige des retraites intensives à travers le monde ainsi qu'une variété de programmes non-résidentiels, des ateliers et des classes.

Sharon a participé en 2005 en tant que membre d'un groupe spécial avec le Dalaï Lama et des scientifiques de premier plan à l'enquête sur l'esprit menée par Mind and Life à Washington, DC.  Pour le Life Summer Institute, elle a aussi coordonné en 2005 une réunion de cinq jours intensifs pour faire avancer la recherche sur l'intersection entre la méditation, le comportement et les sciences cognitives.

Dans le Forum sur l’état du monde, elle a pris la parole à la conférence des Peacemakers, partageant une séance plénière avec les lauréats du prix Nobel, Sa Sainteté le Dalaï Lama et José Ramos Horta. Elle a participé à des conférences sur le Bouddhisme en Amérique organisées par  Tricycle, ainsi qu'a des conférences du Yoga Journal, de Kripalu et d’Omega.  Elle a été choisie pour participer à la rencontre Gethsemani, un dialogue sur la vie spirituelle entre bouddhistes et chrétiens qui comprenait Sa Sainteté le Dalaï Lama.

L'écriture et l'étude sont au cœur de l'enseignement de Sharon Salzberg. Dans ses premières études bouddhiques à l'Université de Buffalo, elle a découvert le livre de Trungpa Chögyam Rimpoche, la méditation en action. Plus tard, elle l’a entendu parler dans une école voisine: il a été le premier bouddhiste pratiquant qu’elle ait rencontré. Pendant ses études en Inde, le livre de  Shunryu  Suzuki, Zen Mind, Beginner's Mind a profondément influencé la direction de sa méditation.

Elle collabore à Oprah’s O Magazine, (Oprah Winfrey étant la plus célèbre animatrice de télévision des Etats-Unis) et prend la plume dans divers magazines tels que Time Magazine, Yoga Journal, Tricycle, Bouddhadharma, Shambhala Sun, et intervient sur plusieurs chaines de radio.

Plusieurs anthologies sur la spiritualité ont présenté Sharon Salzberg et son travail : Meetings with Remarkable Women , Gifts of the Spirit, A Complete Guide to Buddhist America, Handbook of the Heart, The Best Guide to Meditation, From the Ashes—A Spiritual Response to the Attack on America, and How to Stop the Next War Now: Effective Responses to Violence and Terrorism.
Source : Bouddhisme Au Feminin

mardi 19 juillet 2011

Sharon Salzberg : Un coeur vaste comme le monde

Tout au long de l'histoire, il ya eu des personnes qui ont réalisé la vérité, des personnes qui ont irradié un sentiment de plénitude, né de la vision claire et de l'amour. Quand nous entendons parler de ces gens apparemment si extraordinaires, ou que nous avons la chance d'en rencontrer, nous voyons en eux la capacité latente qui est en chacun de nous : nous nous souvenons de notre vrai soi.
Vivre la pratique au moyen d'une compréhension et d'une action sincères découle naturellement de la consécration au Dharma et à la libération de tous les êtres. En réalité nous pouvons vivre avec le coeur aussi vaste que le monde.


Extraits de l'ouvrage de Sharon Salzberg :


Un coeur vaste comme le monde
(Au Courrier du Livre)

L'Effort Juste
L'Effort Juste fait partie de l'Octuple Sentier Noble du Bouddha. Traditionnellement, l'Effort Juste signifie une application courageuse de notre énergie vers une conscience intégrale.

J'ai toujours pensé que le concept même d'Effort Juste est un merveilleux exemple de la vision profonde que recèlent les enseignements du Bouddha. L'Effort Juste est simplement une reconnaissance de la souffrance conditionnée qui est manifeste dans beaucoup de pensées que nous entretenons à notre propre sujet, et c'est aussi une promesse que, si nous choisissons de persévérer, nous transformerons nos vies.

Quand nous entendons le mot effort, nous pouvons penser : "Oh quel fardeau ! Toujours faire un effort, instant après instant". Mais, en réalité, l'Effort Juste est notre plus grande bénédiction, parce qu'il est orienté vers notre potentiel extraordinaire de libération et de changement, dont chacun(e) est capable.

Mon Maitre Munindra me dit gentiment alors que j'étais au commencement de ma pratique : "L'illumination du Bouddha a résolu le problème du Bouddha ; maintenant, résolvez le vôtre". J'ai trouvé que c'était là la déclaration la plus inspirante, parce qu'elle sous-entendait que je pouvais en fait résoudre mon propre problème. Les enseignements du Bouddha disent que personne d'autre ne nous libérera en souffrant pour nous et que personne n'a besoin de le faire, parce que nous pouvons très bien le faire nous-mêmes. C'est notre propre effort qui donne vie à ce potentiel.

L'effort est une volonté spontanée de persévérer à travers les difficultés. Ce n'est pas un effort, dur épuisant, désespéré, mais plutôt un souvenir ardent et sans réserve de notre aptitude à la liberté…..Voir la suite à la rubrique Enseignement sur le site de Bouddhisme Au Feminin NO.12

vendredi 15 juillet 2011

Bhikkhuni Sudarshana: une nonne du Sri Lanka à la Floride

 Le chemin bouddhiste d’une nonne du Sri Lanka à la Floride. 







 Née en 1968 au Sri Lanka, elle est ordonnée nonne en 1985, contre l’avis de sa mère.

 En 1996, elle fait partie du premier groupe de nonnes qui reçoivent l’ordination complète de Bikkhuni —  une ordination qui n'était plus accessible aux nonnes dans son pays. Elle a ensuite créé des groupes de femmes qui ont suivi son exemple.

Bhikkhuni Sudarshana est probablement la seule nonne bouddhiste du Sri Lanka à avoir ouvert son propre temple en Amérique.

Déjà, au Sri Lanka, elle avait un comportement différent,  se mélant à la foule sur les marchés, avec son crâne rasé et sa foi. Elle reconnaît que ses anciennes connaissances seraient choquées par sa conduite actuelle en Floride puisqu’elle y travaille comme aide maternelle. Pour être mieux adaptée à sa vie nouvelle, elle a jeté ses robes longues traditionnelles et porte une tunique coréenne et un pantalon qui sont plus pratiques.

Elle vient d'une famille aisée ; ses parents possédaient un hôtel et une épicerie, elle vivait dans une grande maison avec deux soeurs et un frère. Mais dès son plus jeune âge, elle voulait suivre au monastère sa tante, une nonne bouddhiste. Son père a essayé de la dissuader.

Après la mort de son père, à 12 ans, elle a prié sa mère qui l’a laissée rejoindre sa tante au temple. Suivant le souhait de sa mère, elle a néanmoins continué ses études en lycée. Puis elle a offert ses cheveux à sa mère lors de ses premiers voeux, mais sa mère a refusé de venir à cette cérémonie. Elle a poursuivi ses études à la Peradeniya University à Khandy. Elle a enseigné douze ans dans un lycée de jeunes filles, tout en continuant à étudier à l'université de Colombo.

 Bikkhuni Sudarshana se consacrera à élever le statut des nonnes au Sri Lanka et organisera trois cérémonies d'ordination complète pour les nonnes : à Taiwan en 2001, au Sri Lanka en 2002 et en 2003.

Elle a aussi publié un ouvrage sur l'ordination intitulé : Bhikkhuni Patimokkha and Vinaya Karma, 2001.

Elle a beaucoup voyagé, elle a résidé deux ans en Inde à Sarnath, à la Maha Bodhi Society. Elle réside désormais aux Etats Unis.
Elle y arrivera en 2003. "Je n’avais jamais vu un pays occidental, j’ai voulu aller et essayer." dit-elle. Elle a appris à conduire et s’est familiarisée avec la culture américaine. Elle s’est perfectionnée en anglais. Puis, elle a établi un temple et fondé une association.

Elle est abbesse du  Samadhi Meditation Center of Pinellas Park, Florida, USA.

 En 2007, elle a reçue la distinction d' Outstanding Women in Buddhism Awards

Son site : le Samadhi Buddhist Meditation Center 

 

lundi 11 juillet 2011

Ariya Nani




La vénérable  Ariya Nani traduit les maîtres birmans, donne des enseignements et dirige des retraites vipassana depuis plusieurs années dans les différents pays d'Europe, en Birmanie, Thaïlande et aux Etats-Unis.

Ariya Nani est née en Suisse. Après avoir terminé ses études de musique et de danse au conservatoire de Zürich, elle enseigne pendant quelques années et c'est durant cette période qu'elle commence à pratiquer la méditation dans différentes traditions bouddhistes. En 1992 elle part en Birmanie pour pratiquer sous la direction du Maître Chanmyay Sayadaw, un enseignant  de la  tradition de Mahasi Sayadaw, réputé pour sa rigueur. C'est auprès de lui qu'elle prend les voeux monastiques.

Lorsque le centre de Chanmyay Yeiktha s'ouvre en 1996, la Vénérable Ariya Nani en devient l’enseignante pour les yogis étrangers, veillant à leurs besoins, assurant la traduction lors des entrevues avec le maitre, et donnant des enseignements elle-même.
Depuis 2006, elle est basée au Centre de Méditation Chanmyay Myaing à la périphérie de Rangoon. 
Après 12 années de pratique intensive de la méditation, son maître l'envoie en Occident répandre le Dharma.

Elle a traduit du birman
en anglais et en allemand plusieurs ouvrages d’enseignement de son maitre,  notamment “Metta, The Practice of Loving Kindness  as the Foundation for Insight Meditation Practice and The Bojjhangas – Medicine  that Makes All Diseases Disappear” par Chanmyay Myaing Sayadaw  ainsi que “The  Buddha’s Ways to Happiness and Peace” également par Chanmyay Sayadaw.

Elle travaille actuellement à ​l'édition et la révision d’ un traité sur la pratique de la méditation Vipassana par le Vénérable Mahasi Sayadaw. 



Le blog de Ariya Nani

mardi 5 juillet 2011

Ajahn Sundara

Ajahn Sundara nonne depuis plus de trente ans dans la tradition des moines de la forêt (Théravada) nous parle des bienfaits de la discipline qui amène à la liberté intérieure